Hôtel de Chamonix , devenu hôtel « le Chamonix » avec Mélanie
Pour nous, ce petit « Hôtel le Chamonix » est avant tout évocateur de la bonhomie et de la bonne humeur de Mélanie.
Elle et son mari, Mr Guy Bouchard, l’achètent en 1965. Tous deux tiennent l’hôtel jusqu’au décès de Guy . Mélanie prend alors en main cette petite entreprise familiale. Elle est chaleureuse, toujours gaie et les guides et moniteurs voisins ont plaisir à se rendre au café-restaurant de l’hôtel. Leur habitude d‘aller chez Mélanie , amène le petit café à changer son enseigne pour devenir le café restaurant « Chez Mélanie». Mélanie, avec son sens de l’accueil, fera de son café le camp de base réputé des habitués du quartier.
Les témoignages chaleureux lors de la cérémonie funéraire de Mélanie témoignent de son incroyable dynamisme et gentillesse.
Mais ce petit « Hôtel de Chamonix », car tel est son nom originel, pourrait raconter bien de choses. Son histoire remonte au milieu du XIXe siècle. Il est construit selon les habitudes chamoniardes avec des murs constitués des boules d’Arve liées à la chaux puis recouverts de crépi.
Joseph Victor Folliguet, menuisier, guide, entrepreneur, achète par adjudication en 1883 un immeuble faisant partie d’un lot de trois bâtiments. Il le transforme en petit hôtel.
On y remarque les encadrements de granit aux portes et aux fenêtres qui sont l’identité locale typique en ces périodes de la Belle Epoque. De même pour les ferronneries bordant les fenêtres de l’hôtel. A sa mort en 1898, c’est son épouse Marie Dorothée Folliguet née Tairraz qui tient l’hôtel quelques temps.
Puis Emma, sa fille, hérite de l’hôtel. Femme énergique et volontaire, elle gère son petit hôtel mais aussi l’Hôtel Suisse (https://dev.blogdechristineachamonix.fr/lhotel-suisse-devenu-le-park-hotel-suisse-une-belle-histoire-dune-famille-hoteliere-chamoniarde/) situé en bordure de la route nationale (rue Paccard actuellement), propriété de son mari Etienne Alphand. Ils sont pratiques, et comprennent l’intérêt de communiquer au mieux afin d’attirer les clients potentiels et c’est ainsi qu’ils diffusent une publicité accrocheuse aux deux noms : Folliguet et Alphand.
A la mort d’Emma, ce sera son fils Joseph Alphand qui le gérera avec son épouse Elise Vuarand, qu’il a épousée en 1937. Joseph décède en 1957. Elise gère un temps l’hôtel, ou plutôt le met en location. Sans héritier, elle vend l’hôtel aux époux Bouchard en 1965.
Sources : Archives personnelles de Nadine Bouchard, archives association des Amis du Vieux Chamonix