1900 : construction du viaduc sainte Marie des Houches
En 1895, le pont de la Griaz sur le chemin de la rive gauche de l’Arve est emporté par une crue dévastatrice. Le chemin de fer, alors en projet sur cette même rive aurait certainement été emporté. Les dirigeants du PLM (Paris-Lyon-Méditerranée) ne veulent pas prendre le risque de voir la ligne détruite. Contrairement à l’idée reçue, le changement du tracé prévu à l’origine rive gauche de l’Arve est bien dû aux caprices de la nature et non aux habitants.
L’ouvrage conçu en pierres de granit se compose de sept arches de quinze mètres de long, le tout surplombant l’Arve de 52 mètres. Le viaduc en forme de S s’appuie sur des piles de 4.30 mètres de côté et de 6.40 mètres pour la grande arche. Il franchit la route départementale, ce qui augmente sa longueur de 130 mètres.
A l’origine, le viaduc Sainte Marie devait compter uniquement un tablier métallique central de 50 mètres de long. Mais l’armée, toujours impliquée dans toute construction importante, même ferroviaire, craint qu’en cas d’invasion celui-ci puisse être sabordé aisément. Le ministre de la guerre impose l’usage exclusif de la pierre. Le ministre des travaux publics choisit lui-même la forme des moellons !
Source : Archives départementales – Association des Amis du Vieux Chhamonix